mercredi 2 décembre 2009

Femmes et violences conjugales au Congo Brazzaville

La célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes a été marquée par une causerie éducative une restitution de l’Atelier stratégique nationale pour combattre la violence à l’égard des femmes et filles au Congo Brazzaville.

Cette cérémonie a été organisée le 25 novembre 2009, par l’association ARIPS en partenariat avec le PARF-D’ACP dans la salle de mariage de l’arrondissement I Emery Patrice LUMUMBA de Pointe-Noire, avec une participation de cents (100) personnes dont 87 femmes et 13 hommes.

Les violences au domicile, sujet abordé par Mme Régine GOMA présidente et coordonnatrice de l’ARIPS.

ARIPS est une Agence Régionale d’Information et de Prévention du SIDA. cette association s'occupe de la lutte contre le VIH/SIDA des développements communautaires, et des droits de l'homme.

Les invités à cette causerie éducative étaient les responsables et les membres des associations et organisations de la société civile, secteurs regroupant le maximum des femmes à savoir :

les associations de lutte contre la pauvreté ;
les groupements des femmes dynamiques
les femmes responsables des secteurs des marchés ;
les représentants des ONG de développement
les agents des directions de la promotion et de l’intégration de la femme au
développement ;
le représentant du Maire de l’arrondissement I Emery Patrice LUMUMBA et le Député de la circonscription qui ont même tenu des allocutions visant à mettre fin à toutes sortes de violence.

Evoquant les différentes violences faites au domicile à l’égard des femmes, Mme Régine GOMA a classifié et développé les trois (3) sortes des violences :

1 – les violences verbales ;
2 - les violences visuelles ;
3 – les violences corporelles.

Le manque de l’art de communication expose aussi la femme à des violences au côté des agresseurs a-t-elle insisté. Ce qui est l’une des grandes faiblesses constatées chez la femme.

Plusieurs témoignages ont été faits par les femmes ; car les faits les plus courants portent sur :

les menaces faites par l’homme en refusant l’argent de l’ alimentation à sa
femme ;
la femme dans un foyer où l’homme est toujours en état d’ébriété et
sollicitant des rapports sexuelles ;
inceste vécu dans le foyer entre l’enfant et son père ;
menace d’un parent qui entretient trois (3) maîtresses et menaçant de congédier son épouse ;
- un homme qui depuis 20 ans n’a jamais eu un avancement salarial et préfère avoir 12 enfants, sans changer le montant d’argent réservé à l’alimentation ;
- la femme frustrée et blessée moralement parce que le marie a eu deux enfants hors ménage ;

les participants ont tenu de savoir le type et le nombre des violences existant à savoir :
- la parole
- les injures
- violences conjugales
- physique
- verbale
- psychologique
- économique.

Les participants ont tenu à connaître s’il y’avait une loi sur les violences faites à l’égard des femmes. Le sujet a emballé les participants. Les uns ont affirmé que la loi n’existant pas et les autres confirmant l’existence de celle-ci.
La représentante de l’association des femmes juristes a affirmé l’existence de ladite loi.
Cette question a divisé les participants en deux groupes. Au sortir de la cérémonie aucune réponse concertée n’a été trouvée.

J’aimerais dire aux lecteurs qu’au niveau interne (Congo Brazzaville) il n’y a aucune loi portant sur les violences faites à l’égard des femmes.

Le Congo, mon pays, par contre, a ratifié une convention dans le cadre des Nations Unies, portant sur les violences faites à l’égard des femmes. Cette convention a été ratifiée par plusieurs Etats membres des Nations Unies.

La montée de la prostitution à Pointe-Noire, recrudescence de la violences à l’égard des jeunes filles et des femmes.

Les femmes mariées et jeunes filles ont toujours porté plainte contre leurs agresseurs (maris, un ami, un inconnu) les cas les plus courants, l’agresseurs des couples.


Sévéra MPASSI

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